Qui sommes nous?

Quand nous nous sommes rencontrés nous étions dans le domaine de l’hôtellerie restauration (Julie) et dans l’agriculture (Aurélien). Notre objectif a été de concilier nos métiers tout en construisant notre famille.

Arrivés en 2014 dans ce paradis de nature nous nous sommes lancés dans une grande aventure.

Tout d’abord nous avons rénové notre maison avec un gîte en 2015, puis ouvert 4 autres gîtes en 2018.

Julie s’occupe actuellement des 5 gîtes à temps plein et Aurélien continue de travailler à l’extérieur.

D’autres projets sont maintenant en cours…

Le Logis de Concise au début du XXe siècle

Concise,

un château détruit… pour empierrer les chemins

Le logis de Concise s’élevait jadis à la limite nord-est de la paroisse du Petit-Bourg des Herbiers. Cette belle bâtisse des XVIe et XVIIe siècles, qui vit passer Madame de La Rochejaquelein et le prince de Talmond, ne succomba pas aux destructions de la Révolution, mais aux coups de pioches des démolisseurs au milieu du XXe siècle.

Les premiers seigneurs de Concise mentionnés dès 1379 s’appelaient Cayrault (ou Quérault). Au temps des Guerres de Vendée, le logis appartient à la famille Grelier. Madame de La Rochejaquelein le mentionne dans ses Mémoires, au début du mois de juillet 1793 :

« Le jour de la bataille de Châtillon (5 juillet), nous entendîmes bientôt les coups de canon se rapprocher avec vivacité. Nous vîmes que la déroute était notre partage. Je me mis à courir de toutes mes forces (n’étant qu’à une lieue et demie de Châtillon). Je passai vite la rivière de Sèvre, à Mallièvre. Je courus toute seule dans une métairie que je ne connaissais pas. Je m’y fis habiller en paysanne des pieds jusqu’à la tête. Je choisis même tous les vêtements les plus déchirés et je rejoignis maman et les habitants de La Boulaye que j’avais laissés passant le pont. Nous nous mîmes en marche pour Les Herbiers et nous arrêtâmes à Concise, le chevalier (1) étant venu nous y inviter de la part de sa belle-sœur (2), femme d’émigré, qui y était avec sa fille et un fils très enfant. C’était une femme fort ridicule, à cause de ses prétentions. Nous la trouvâmes occupée à se mettre du rouge et à faire semblant d’avoir une attaque de nerfs. Elle nous reçut à merveille. Nous y vîmes le prince de Talmond, qui arrivait de Nantes (3). Mon père, qui en venait aussi, nous avait rencontrés un peu avant » (4).Madame de La Rochejaquelein partit le lendemain pour Les Herbiers.

Lieux mentionnés dans les Mémoires de Madame de La Rochejaquelein lors de son passage à Concise (début juillet 1793)

Sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), on peut suivre le chemin emprunté par Madame de La Rochejaquelein entre Châtillon (Mauléon) et Les Herbiers. Ce chemin longe le Puy du Fou (noté « le Puy Dufour ») peu avant Concise. On peut le parcourir aujourd’hui en suivant le GRP de Sèvre et Maine (en partie sur la portion entre Concise et Mallièvre).

On ne connaît guère l’aspect de Concise que par d’anciennes cartes postales du début du XXe siècle. Le vieux logis abandonné a disparu depuis, abattu entre 1945 et 1947 par son propriétaire, le comte de Suyrot, à seule fin d’empierrer les chemins. Une bien triste fin pour une demeure historique…

Notes :

  1. Philippe Grelier de Concise, né en 1749. Il prit une part active aux Guerres de Vendée (Madame de La Rochejaquelein le cite à plusieurs reprises). On ignore la date de sa mort, mais sa signature apparaît dans l’acte de naissance de sa petite-nièce au Petit-Bourg des Herbiers en 1802 (Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, t. IV, p. 408).
  2. Il s’agit de Suzanne-Éléonore de Chavagnac (1751-1793), épouse de Roland-Charles Grelier de Concise (1745-1795), qui émigra en effet, et revint en France dans l’expédition de Quiberon en 1795. Il y sera fait prisonnier et exécuté à Vannes le 2 août. Madame de Concise fut quant elle enfermée dans le sinistre Entrepôt des cafés de Nantes d’où elle ne fut tirée, comme tant d’autres captifs vendéens, que pour être noyée dans la Loire à la fin de l’année 1793.
  3. Il revenait de la bataille de Nantes, d’où les Vendéens sortirent vaincus le 29 juin 1793.
  4. Mémoires de la marquise de La Rochejaquelein, édition critique établie et présentée par Alain Gérard, C.V.R.H., 2010, p. 357.

source : NICOLAS DELAHAYE